L'anthropochorie désigne la propagation de graines par l'espèce humaine. On parle plus largement de zoochorie, pour désigner les divers modes de dissémination des graines par les animaux. Ce processus présente l'avantage de faire franchir de grandes distances aux graines, favorise l'extension de l'espèce et la diversification de son patrimoine génétique.
Je conjugue mes connaissances en horticulture et en écologie pour créer des supports de dispersion et de germination d'espèces végétales dans les espaces urbains.

Ici, c'est probablement par anémochorie (propagation par le vent) ou ornithochorie (les oiseaux) que ce bouleau se trouve perché sur un mur à Paris.
Je m'intéresse à l'auto-écologie des plantes pour choisir des espèces selon leur rusticité, afin de favoriser les meilleures adaptations à la faible disponibilité en eau, en substrat organique et aux chaleurs intenses, et selon leur potentiel d'ubiquité (leur "plasticité géographique" on pourrait dire).
Des espèces opportunistes mais non invasives, rustiques, résistantes à la sécheresse, au manque de substrat, au piétinement.
Je garde un oeil vigilant sur le potentiel invasif de certaines espèces qui peuvent déséquilibrer les écosystèmes. Les espèces choisies tiennent compte de cette problématique écologique. L'idée étant d'augmenter la biomasse végétale des zones bétonnées tout en préservant et en améliorant la biodiversité urbaine, en veillant au déséquilibre que pourrait provoquer la favorisation ou l'introduction brutale d'une espèce non endémique.
Les supports de germination sont étudiés pour permettre aux graines de rester en dormance pendant et après leur fabrication et de germer facilement lorsqu'ils sont placés à un endroit et à une période favorables.